Déclaration de la CGT
jeudi 19 février 2009
La suppression des deux derniers tiers provisionnels 2009 pour certains ménages, annoncée le 5 février est confirmée. Cela représente une moyenne de 200 euros pour les ménages concernés mais risque d’être plus que compensé par l’augmentation ou la création de taxes ou impôts indirects destinés à contrebalancer les 8 milliards d’euros d’exonérations annuelles de taxe professionnelle pour les entreprises.
Le Président de la République a aussi annoncé la création d’un « fonds d’investissement social » destiné à la mise en œuvre des dispositifs de formation et d’indemnisation annoncés. Mais les sources de financement de ce fonds restent floues tant du côté gouvernemental que patronal. Si, sur chaque sujet les débats ont été vifs, le Président de la République défendant pied à pied sa politique, ils l’ont été doublement sur la question décisive d’un nouveau partage des richesses. Face à l’indignation de l’opinion publique, le Président de la République ne peut plus nier la nécessité d’un autre partage des profits. Mais il en renvoie l’examen à une commission. Dans le même temps, il refuse toute mesure favorable aux salaires, telle que le conditionnement de toutes les aides publiques et allègements de cotisations sociales à la signature d’accords salariaux dans les entreprises, réclamé par toutes les organisations syndicales.
C’est pourtant plus que n’en peut supporter la Présidente du Medef qui voit dans le débat sur le partage des profits « une atteinte au droit de propriété des entreprises ». Une information consultation des CE est annoncée sur les aides publiques aux entreprises. C’est un début de réponse à l’indignation que suscitent les transferts massifs et sans contrôle d’argent public vers les entreprises. Il faut agir encore pour obtenir un véritable droit de veto des CE réclamé par la CGT.
A l’évidence, les nouvelles mesures dites « sociales » sont à mettre à l’actif de la puissante mobilisation du 29 janvier. Elles sont néanmoins d’un faible volume et n’auront pratiquement que peu d’impact pour favoriser une relance économique et une plus grande justice sociale.
La rencontre unitaire du lundi 23 février devra par conséquent préciser les modalités de la prochaine mobilisation du 19 mars sur laquelle s’est engagé l’ensemble des organisations syndicales.
Montreuil, le 19 février 2009